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La série À Vol d'Oiseau s'efforce d'établir un lien visuel entre l'espace d'exposition, où l'artiste présente ses œuvres, et les lieus politiques les plus proches, tel que les parlements, les tribunaux, les mairies ou les bâtiments administratifs. L’artiste se sert de vues aériennes et puise son inspiration dans les cartes de la ville ainsi que dans des outils numériques tels que Google Maps and Google Earth. Au cœur de ce voyage visuel, des questionnements émergent, explorant la relation symbiotique entre l'art et la politique, repoussant les frontières conventionnelles et encourageant une réflexion sur leur influence réciproque.
L'installation 100 mètres à vol d'oiseau mets le lien entre l’espace d’exposition L’Appartement 22 et le Parlement marocain à Rabat, en utilisant 100 mètres de câbles coaxiaux blancs qui partent du mur de la galerie, traçant une ligne implacable avant de descendre de manière chaotique au sol, sans trajectoire prédéfinie. Le désordre apparent soulève des interrogations, incitant les spectateurs à réfléchir aux propositions artistiques et politiques tissées à l'intérieur de cette trame intrigante.
L’artiste nous oblige alors à réfléchir sur ces questions fondamentales : Qu'est-ce qu'une proposition artistique ? et Qu'est-ce qu'une proposition politique ? Sont-elles vraiment si éloignées l'une de l’autre ? Et est-ce que l’une peut influencer l’autre ?
La proposition artistique au sein de 100 mètres à vol d'oiseau est une exploration nuancée de la forme, de l'espace et de la perception. L'utilisation par mounir fatmi des câbles coaxiaux, généralement associés à la transmission de données et à la connectivité, remet en question leur usage conventionnel. La déviation délibérée de leur fonctionnalité attendue repousse les limites de l'art, incitant les spectateurs à reconsidérer leurs idées préconçues. Simultanément, l'installation plonge subtilement dans la sphère politique. La descente erratique des câbles symbolise l'imprévisibilité et la complexité du paysage politique, où les normes établies peuvent se défaire sans préavis. La juxtaposition de débuts structurés et de fins chaotiques de l’installation fait écho à l'équilibre délicat entre l'ordre et le désordre qui caractérise souvent la dynamique politique.
Ainsi ce dialogue entre l'art et la politique invite à réfléchir sur la possibilité qu'un domaine puisse influencer l'autre, en brouillant les frontières entre l'expression artistique.
Studio Fatmi, Novembre 2023
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As the crow flies series strives to establish a visual connection between the exhibition space, where the artist presents their works, and nearby political locations such as parliaments, courts, town halls, or administrative buildings. The artist uses aerial views and draws inspiration from city maps as well as digital tools such as Google Maps and Google Earth. At the core of this visual journey, questions emerge, exploring the symbiotic relationship between art and politics, pushing conventional boundaries, and encouraging reflection on their mutual influence.
The installation "100 meters as the crow flies" establishes a link between the exhibition space, L’Appartement 22, and the Moroccan Parliament in Rabat, using 100 meters of white coaxial cables that extend from the gallery wall, tracing an unwavering line before descending chaotically to the ground, without a predefined trajectory. The apparent disorder raises questions, prompting spectators to reflect on the artistic and political proposals woven within this intriguing framework.
The artist compels us to ponder fundamental questions: What is an artistic proposal? and What is a political proposal? Are they really so distant from each other? And can one influence the other?
The artistic proposal within "100 meters as the crow flies" is a nuanced exploration of form, space, and perception. Mounir Fatmi's use of coaxial cables, typically associated with data transmission and connectivity, challenges their conventional usage. The deliberate deviation from their expected functionality pushes the limits of art, prompting viewers to reconsider their preconceived ideas. Simultaneously, the installation subtly delves into the political sphere. The erratic descent of the cables symbolizes the unpredictability and complexity of the political landscape, where established norms can unravel without warning. The juxtaposition of structured beginnings and chaotic ends in the installation echoes the delicate balance between order and disorder that often characterizes political dynamics.
Thus, this dialogue between art and politics invites reflection on the possibility that one domain can influence the other, blurring the boundaries between artistic expression.
Studio Fatmi, November 2023
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