Pour commander le livre : Amazon
ADN Galería présente Light & Fire, la première exposition personnelle de Mounir Fatmi en Espagne. L'exposition rassemble une série d'œuvres qui explorent les bases de l'histoire et de la société exprimées à travers le mot écrit et sous diverses formes de langage : religieux, politique, idéologique et littéraire. L'ambiguïté du titre nous positionne devant ces deux éléments paradoxaux : la lumière et le feu. Depuis le mythe de la caverne de Platon, ces éléments sont à la source de notre civilisation mais sont également devenus la cause de sa destruction.
L'exposition commence avec l'impressionnante installation Without History (2007), composée de 29 poteaux de saut stratégiquement répartis sur tout le sol d'entrée et sur lesquels sont inscrites des citations du livre L'Art de la Guerre, du stratège militaire chinois Sun Tzu. Fatmi fait souvent appel à ces objets dans diverses installations et sculptures, traduisant les obstacles, affirmant que, par-dessus tout, l'obstacle est comme une œuvre d'art : fragile, instable, vulnérable et toujours menacé d'effondrement possible.
Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Jean Baudrillard, Walter Benjamin, Albert Camus, Michel Foucault sont les noms des constructeurs de la pensée moderne et postmoderne qui apparaissent dans The Monuments (2008-2009). Leurs noms inscrits sur ces casques de construction, immaculés, nous suggèrent l'idée de construction liée au concept de l'artiste en tant que producteur et à l'idée de travail dur mais fragile ; non seulement trouvons-nous ce parallélisme, mais aussi la suggestion de quelque chose qui est "en construction", autrement dit, quelque chose qui est en perpétuelle construction, reconstruction ou déconstruction. Et cela nous amène à l'essence de la pensée, au sentiment de curiosité, à repenser, à remettre constamment en question la condition humaine. Cette installation nous rappelle que nous avons le droit de penser, d'exprimer, de parler, d'écouter et de lire.
Mounir Fatmi encourage les visiteurs à remettre en question l'histoire et la violence impliquées dans son écriture et sa recherche. Les œuvres présentées à ADN Galería évoquent des sujets récurrents pour l'artiste, tels que la frontière, la désacralisation de l'objet, le rôle du langage et de l'écriture. Il ne fait aucun doute que derrière ses œuvres subversives se trouve à la fois le désir de comprendre le monde dans lequel nous vivons et de le libérer de toute forme d'endoctrinement.
ADN Galeria, novembre 2014
|
|
To order the book : Amazon
"ADN Galeria presents Light & Fire, the first solo show by mounir fatmi in Spain. The exhibition brings together a series of works that explore the basis of history and society expressed through the written word and in various forms of language: religious, political, ideological and literary. The title’s ambiguity positions us ahead of these two elements paradox: light and fire. Since Platon's cave myth, these elements are the source of our civilization but have also become the cause of its destruction.
The exhibition begins with the impressive installation Without History (2007), consisting of 29 jumping poles strategically spread all over the entrance floor and in which there are inscribed quotations from the book The Art of War, by the Chinese military strategist Sun Tzu. fatmi often appeals to these objects in diverse installations and sculptures, which are translated as obstacles, stating that, above all, the obstacle is like an art work: fragile, unstable, vulnerable and always threatened by possible collapse.
Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Jean Baudrillard, Walter Benjamin, Albert Camus, Michel Foucault are the builders names of modern and post-modern thinking that appear in The Monuments (2008-2009). Their names inscribed on these construction helmets, spotless, suggest us the idea of construction linked to the concept of the artist as producer and the idea of hard but fragile work; not only do we find this parallelism, but also the suggestion of something that is "under construction", in other words, something that is in perpetual construction, reconstruction or deconstruction. And this brings us to the thinking essence, the feeling of curiosity, to rethink, to constantly question the human condition. This installation reminds us that we are allowed to think, express, speak, listen to and read.
mounir fatmi encourages the visitors to question the history and violence involved in his writing and research. The works presented at ADN Galeria evoke recurring subjects for the artist, such as the border, the object desecration, the role of language and the writing. There is no doubt that beyond his subversive works is both the desire to understand the world in which we live and release it from any indoctrination form. "
ADN Galeria, November 2014
|