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Dans Le Cercle de Feu utilise des objets obsolètes pour renforcer l'idée de la répétition de l'histoire et du pouvoir de l'art à faire la différence. L'installation centrale de la nouvelle exposition de Mounir Fatmi donne son nom à l'exposition. Dans Le Cercle de Feu présente une rangée de machines à écrire démodées sur un cadre en fer. De ces objets obsolètes, des câbles de démarrage noirs et rouges sortent, les extrémités étant fixées à une feuille de papier blanc ordinaire. À première vue, cela pourrait sembler remettre en question le transfert d'informations et fournir une représentation visuelle du développement des technologies numériques et futures - mais il s'agit aussi du passé.
"Avec cette installation, je veux que les gens se souviennent de l'histoire," déclare Fatmi, un artiste franco-marocain, de sa première exposition solo à Dubaï. "Malheureusement, les gens ont une mémoire à court terme de nos jours." Fatmi décrit l'œuvre comme un piège esthétique qui attire les spectateurs mais les entraîne dans un mouvement circulaire de répétition. "Tous ces matériaux vont disparaître, ils sont donc historiques, mais il y a la notion d'archive, qui est constamment présente," dit-il. "Nous voyons l'histoire se répéter encore et encore, comme un palimpseste." Palimpseste est un mot pour un manuscrit ou une autre surface d'écriture qui a été réutilisé ou modifié mais qui conserve encore des traces visibles de sa forme originale. Cette installation reflète alors la préoccupation de l'artiste pour le cercle, un symbole récurrent tout au long de sa pratique.
Sur le mur se trouvent plusieurs pièces fabriquées avec des câbles d'antenne coaxiaux - un autre objet largement obsolète - disposés et fixés dans des motifs partiellement circulaires et géométriques, enfermés dans des boîtes en verre. Encore une fois, ils attirent le spectateur vers l'idée de la répétition et de l'infini, mais ils reprennent également le thème du matériau physique qui fait désormais partie de l'histoire, bientôt à être jeté de l'utilisation et, peut-être, même de la mémoire.
En utilisant de tels objets, Fatmi pose la question de savoir si, lorsque quelque chose est oublié, cela signifie-t-il qu'il n'a jamais existé ? Pourquoi échouons-nous souvent à tirer les leçons de l'histoire ? Si un incident tombe hors de la portée de l'archive ou de la mémoire, il peut se reproduire, et nous risquons de faire les mêmes erreurs."
Anna Seaman, The National, 30 avril 2017
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Inside the Fire Circle uses obsolete objects to help reinforce the idea of history repeating itself and of the power of art to make a difference. The central installation of Mounir Fatmi’s new exhibition gives the show its name. Inside the Fire Circle features a row of old-fashioned typewriters on an iron frame. From these obsolete objects, black and red jump leads spill out, the ends clipped to a page of plain, white paper. Initially this might seem to question the transfer of information and provide a visual representation of the development of digital and future technologies – but it is also about the past.
“With this installation, I want people to remember history,” says Fatmi, a French-Moroccan artist, of his first solo show in Dubai. “Unfortunately people have a short-term memory these days.” Fatmi describes the work as an aesthetic trap that draws viewers in but throws them into a circular motion of repetition. “All these materials are going to disappear, so they are historical, but there is the notion of archive, which is constantly present,” he says. “We see history repeating itself over and over again, like a palimpsest.” Palimpsest is a word for a manuscript or other writing surface that has been reused or altered but which still has visible traces of its original form. This installation then, reflects the artist’s preoccupation with the circle, a recurring symbol throughout his practice.
On the wall are several pieces made with coaxial antennae cables – another largely obsolete object – arranged and fixed in partly-circular and geometric patterns, encased in glass boxes. Again, they draw the viewer in to the idea of repetition and infinity but also pick up the theme of physical material that is now part of history, soon to be discarded from use and, perhaps, even from memory.
By using such objects, Fatmi raises the question of whether when something is forgotten, does it mean it never existed? Why do we often fail to learn the lessons of history? If an incident falls out of the reaches of archive or memory, it can happen again, and we risk making the same mistakes.”
Anna Seaman, The National, April 30th, 2017
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