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La compilation sonore « May God forgive me » se compose de 8 pièces. Elle expérimente les rapports de l'individu au chaos du monde et aux pouvoirs de l'Histoire sous ses multiples et monstrueuses formes : de la géopolitique, en passant par l'état, la nation, l'identité et le contrôle des frontières, jusqu'au pouvoir des images et la profusion des informations qui caractérisent les sociétés tournées autour des nouvelles technologies de communication.
« May God forgive me » multiplie les approches. Anatomique et physiologique : ces pieces sonores s'intéressent aux effets de l'Histoire sur les corps des individus. Linguistique : elles interrogent les possibilités communicationnelles du langage. Sociologique : elles prennent en compte la violence des images médiatiques et leur banalisation, la marchandisation des objets culturels, ou encore les aspirations démocratiques populaires qui se sont exprimées à travers l'Histoire.
« May God forgive me » plonge le public dans un enfer dantesque peuplé de plaintes étranges, de cris douloureux et distordus, de fracas de verres et de poteries brisés, ponctués de récits journalistiques d'horreurs diverses. Au milieu de tout ce fracas, l'auditeur aura peut-être la chance de distinguer des sons d'une tout autre nature : voix féminines, comme sorties des haut-parleurs d'un aéroport, chants d'oiseaux, frottements discrets de pages de livre tournées… Il lui viendra alors à l'idée qu'une issue est peut-être possible… Cette compilation sonore invite le public à développer une stratégie fondée sur l'affirmation du désir, sur le déplacement afin de se frayer un chemin à travers les obstacles de l'existence.
Studio Fatmi, Aout 2019.
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The sound compilation “May God Forgive Me” comprises 8 pieces. It experiments with the relation of individuals to the chaos of the world and the powers of history through their multiple and monstrous forms: geopolitics, government, nation, identity and border control, as well as the power of images and the profusion of information that is characteristic of societies centered on modern communication technologies.
“May God Forgive Me” uses several approaches. Anatomical and physiological: these sound pieces look at the effects of history on the bodies of individuals. Linguistic: they question the communicational possibilities of language. Sociological: they underline the violence of images in the media and their normalization, the commercialization of cultural objects and the popular democratic aspirations that have been expressed throughout history.
“May God Forgive Me” throws the audience into a Dantesque inferno full of eerie moans, distorted cries of pain and sounds of shattered glass and pottery, interspersed with journalistic accounts of various horrors. Amidst all this noise, the listener will perhaps be fortunate enough to distinguish sounds of a completely different nature: women’s voices as if out of an airport’s PA system, birdsong, the discrete rubbing of fingers as they turn a book’s pages… They might then realize that a way out may be possible. This sound compilation invites the audience to develop a strategy based on the affirmation of desire and on displacement, in order to find a path between the obstacles of existence.
Studio Fatmi, August 2019.
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